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Étudier à l'université en français : les attentes vs. la réalité

Rédigé par Emeline Leurent | 26 juil. 2019 00:00:00

Salut ! Je m'appelle Dasha, et je suis une étudiante à l'Université d'Ottawa. Ma première langue est l'anglais, mais j'étais en immersion française depuis la maternelle et je l'ai continué jusqu'à l'université ! Voici mon expérience :

A : Je vais être dans des classes parmi des francophones, avec un professeur francophone … je ne vais pas avoir de la confiance, puis je vais avoir des difficultés à les comprendre

R : Oui, les deux premières choses sont vraies, mais après le premier mois (maximum) vous vous y habituez à la langue et rythme de la/du professeur(e). Aussi, à uOttawa il y a plein de ressources comme des ateliers en français, des cours qui t’aident avec tes cours en français, des mentor(e)s, etc. Pour ce qui concerne les autres personnes, c’est gênant en général en première année, mais encore, vous allez vous sentir plus à l’aise avec le temps.

A : Je vais avoir des plus mauvaises notes puisque j’écris dans ma deuxième langue

R : Pas de tout. En premier, la personne qui corrige votre travail va savoir que vous êtes en immersion (à uOttawa, on écrit sur nos test IMMERSION). Vous êtes plus ou moins corrigé sur les idées et comment vous les présente, pas sur votre langue. Encore, il y a plein de ressources dans des campus bilingues pour vous aider avec l’écriture et la compréhension française.

A : En gros, étudier en français va être plus difficile

R : L’université est difficile en général… vous allez vous rentrer dans un mode d’ajustement pour les cours en français également que pour les cours en anglais. C’est certain que j’ai essayé un peu plus dans mes cours de français au départ, mais maintenant je fais un effort dans tous mes cours également, n’importe la langue.

A : Si j’étudie en français, je vais avoir plus de l’aise à trouver un emploi

R : Oui, mais en même temps les personnes unilingues trouvent les emplois aussi. Pour une idée de l’avantage la langue française dans le marché du travail à Ottawa, voici un exemple anecdotique : j’ai appliqué comme une étudiante bilingue à 20 postes et j’ai obtenu 3 entrevus, mon ami unilingue a aussi obtenu 3 entrevues, mais il a appliqué à 60 emplois

A : … surtout au gouvernement…

R : Dans toutes mes entrevues à Ottawa, j’étais demandée si j’étais bilingue.  D’autre part, je connais plein de gens qui travaillent haut dans le gouvernement et ils parlent seulement l’anglais. Mais curieusement, beaucoup d’entre eux prennent des cours en français).