Il y a quelques années, j’ai visité l’exposition Gallimard : Autrices, écrire libre sur les écrivaines françaises de 1945 à 1980. Aujourd’hui, je voudrais partager ma réflexion sur elle.
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Biographie de l’auteure :Chloé Zhu est une élève de 11e année et habite à Vancouver. Ayant vécue à Vancouver, Kyoto et Paris, elle se considère citoyenne du monde et est francophone depuis son enfance. La langue française et les cultures francophones sont une de ses passions, et en particulier la littérature française. Elle est ambassadrice jeunesse 2021 de l'organisme Français Pour l'Avenir et a pour mission de promouvoir la langue française et le bilinguisme dans son école. Chloé est aussi une golfeuse compétitive et joueuse de piano dans ses temps libres. Son rêve est de devenir diplomate ou de travailler pour l'OCDE dans le futur. |
Les amateurs de la littérature française connaissent les éditions Gallimard. C’est l’un des principaux éditeurs de livres français, anciennement nommé Éditions de la Nouvelle Revue Française (1911-1919) et Librairie Gallimard (1919-1961). La galerie Gallimard, située rue de l’Université à Paris, a été l’un de mes endroits préférés de la ville à visiter.
L’exposition que j’ai visitée dans cette galerie propose une rétrospective merveilleuse de l’émergence de l’alphabétisation des femmes, m’a aidé à comprendre les écrivaines françaises et à découvrir l’histoire de la littérature féminine française. Il me semblait important de mettre en lumière les périodes clés qui ont mis à l’honneur des femmes écrivaines.
1944 c’était l’année du premier Goncourt remporté par une femme : Elsa Triolet pour Le premier accroc coute deux cents francs. « L’événement inaugure une ère enfin plus favorable à la mixité en littérature, après des décennies de sous-représentation des auteures dans les catalogues des éditeurs français. L’une des particularités de ce mouvement d’émancipation intellectuelle est qu’il livre son sens critique en même temps qu’il s’accomplit en œuvres ; dans le prolongement de la parution du Deuxième Sexe (1949), les femmes enfin s’expriment et s’expliquent ; et elles disposent de “lieux” pour le faire, comme l’avaient appelé de leurs vœux Virginia Woolf et Colette. » (Gallimard : Autrices, écrire libre).
À partir de la fin de la 2e guerre mondiale, les Éditions Gallimard accueillent un nombre d’écrivaines : Nathalie Sarraute, Simone de Beauvoir, Marguerite Duras, Violette Leduc et d’autres de leurs contemporaines font leur entrée au catalogue.
1980 c’était l’année d’admission de la première femme, Marguerite Yourcenar, à l’Académie française : « accompagnée d’une troupe invisible de femmes qui auraient dû recevoir beaucoup plus tôt cet honneur, au point que je suis tentée de m’effacer pour laisser passer leurs ombres… » (Yourcenar à sa cérémonie d’inauguration). L’Académie française est le principal conseil français pour les questions relatives à la langue française. Officiellement créée en 1635, elle est l’autorité officielle en France sur les usages, le vocabulaire et la grammaire de la langue française. Avant 1980, ses membres étaient constitués seulement d’hommes. L’admission de la première membre femme signifie un grand progrès pour la reconnaissance des réalisations des écrivaines françaises.
De la découverte de l’histoire de la littérature féminine, l’exposition nous apprend le début de ses reconnaissances, c’est-à-dire que l’écriture n’est plus seulement un « hobby » pour les femmes et elles commencent enfin à trouver leur « place à soi ». Il est évident qu’il s’agit d’un formidable écho à la littérature féminine actuelle, et les 35 années présentées tracent le chemin aux autrices d’aujourd’hui. En effet, il y a une très belle citation d’Annie Ernaux, une auteure contemporaine, qui dit : « J’ai le sentiment d’être faite de multiples pièces de femmes ; il y a en moi des Duras, Yourcenar, Beauvoir, Colette… ».
En tout, j’ai trouvé l’exposition vraiment intéressante et je voulais partager mes réflexions avec d’autres qui ont aussi une passion pour la culture française. Pour vraiment pouvoir complètement apprécier l’art littéraire — et même l’art des autres médias — d’aujourd’hui, le francophile a pour devoir d’en rechercher ses origines. À cette fin, l’exposition Gallimard nous aide à merveille.
J’espère que cet article inspirera le lecteur à apprécier davantage les œuvres de ces femmes qui ont révolutionné, et qui continuent à révolutionner, la littérature féminine et la littérature en général.
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