Objectifs initiaux et bilan du parcours
En tant qu’élève inscrite dans une école francophone à Ottawa, une ville majoritairement anglophone, j’ai été très affectée par la prédominance de l’anglais. Cette langue est souvent davantage valorisée, ce qui fait en sorte que plusieurs élèves hésitent à parler français en dehors des salles de classe. Lorsque je suis tombée sur le programme des Correspondant·e·s bilingues uni·e·s, dont l’objectif est de mettre en contact des jeunes bilingues qui partagent des intérêts communs à travers le pays, je n’ai donc pas hésité à m’inscrire! Après tout, il s’agissait d’une opportunité fantastique pour moi de pratiquer mon français conversationnel, en dehors d’un contexte scolaire strict. Ayant atteint la fin du programme, je peux vous affirmer sans hésitation que le programme des CBU m’a permis d’atteindre mon but d’une manière extrêmement amusante et enrichissante. À travers les discussions que j’ai entretenues avec ma correspondante, j’ai pu pratiquer ma deuxième langue tout en faisant la connaissance d’une personne formidable qui m’a aidée à m’épanouir en tant qu’individu. Par l’entremise de cet article, je souhaite vous aider à profiter au maximum de votre expérience avec ce programme, en vous partageant les astuces que j’ai apprises en cours de route.
Edith René est une élève de 12e année originaire d’Ottawa. Véritable fanatique de littérature, elle passe la majorité de son temps libre à lire, écrire et bricoler. Elle s’implique également dans sa communauté en faisant du bénévolat pour des organismes tels que les Guides du Canada, Fierté dans la Capitale, Shad Canada et une maison de retraite locale. Elle a participé au programme des Correspondant·e·s bilingues uni·e·s durant sa 11e année du secondaire. |
Concilier études et correspondance : Deux élèves studieuses en pleine année scolaire, aux prises avec une montagne de devoirs et des évaluations à n’en plus finir… Je peux vous assurer que ce n’était pas toujours facile de trouver du temps pour discuter! Difficulté d’autant accentuée par le fait que nos horaires n’étaient souvent pas coïncidents.
Manque de sujets à aborder : Bien que les responsables du programme nous envoyaient, chaque mois, une liste de questions à débattre entre nous, on éprouvait parfois de la difficulté à démarrer une conversation qui ne s’épuise pas rapidement.
Manque de motivation : Après une longue journée d’école, j’avais parfois simplement envie de me détendre en lisant un livre ou en bricolant plutôt que de prendre l’initiative d’envoyer un message à ma correspondante, de trouver un sujet à aborder, et de m’engager dans une conversation approfondie.
Correspondance exclusivement textuelle : Ma correspondante et moi n’avons pas suffisamment varié nos modes de communication. Nous échangions uniquement par texto ou par e-mail, ce qui a diminué la profondeur de nos échanges.
Nous voici rendus au gros de mon article : après avoir évalué les difficultés auxquelles ma correspondante et moi avons fait face, je vais vous expliquer comment y remédier, en plus de vous présenter quelques astuces testées et approuvées qui vous permettront de profiter au maximum de ce superbe programme. Le premier conseil que je donnerais à un participant aspirant serait d’envoyer un e-mail à son correspondant au tout début du programme afin de se présenter brièvement. Parlez de vos intérêts, de vos aspirations, de certains faits intéressants à votre égard… Peu importe, tant et aussi longtemps que le message vous dépeint en tant qu’individu. C’est extrêmement pratique pour déterminer les choses que vous avez en commun, mais aussi pour établir une base que vous pourriez ensuite utiliser pour bâtir le reste de l’immeuble, si on veut.
Deuxièmement, je trouve qu’il est très important de partager certains détails sur votre horaire, également vers le début du programme, afin de diminuer la difficulté de conciliation entre études et correspondance. Par exemple, assurez-vous d’informer votre correspondant que vous avez un cours de karaté le mardi après-midi, et que votre journée scolaire commence à 9h00 et termine à 16h00, afin qu’iel sache quand vous serez occupé et quand vous serez disponible. Je vous encouragerais également à établir au moins une période de la semaine où vous êtes tous deux libres pour discuter, afin de rendre vos échanges plus réciproques.
La dernière chose à faire absolument au tout début du programme serait de rédiger une liste de sujets que vous aimeriez aborder, afin de diminuer le manque de motivation que vous ressentirez sans doute certains jours, et qui pourrait vous empêcher de discuter avec votre correspondant. Ces jours-là, vous pourriez simplement ouvrir le document, et choisir un sujet dont vous aimeriez débattre! Cuisine, tennis, volleyball - le choix vous appartient.
Au cours du programme, il y a également certaines choses que vous pourriez faire afin de tirer le meilleur de cette incroyable expérience. Tout d’abord, assurez-vous de varier les modes de communication avec votre correspondant afin d’approfondir votre relation. Vous pouvez échanger par lettres, par texto, par e-mail ou même par FaceTime - c’est l’un des avantages du programme, et ça vous aidera à diversifier votre communication. Ensuite, je vous exhorte à faire un projet ensemble, quel qu’il soit. Pour inspiration, vous pouvez par exemple écrire une histoire courte en tandem, jouer à un jeu en ligne, ou tenter de créer un album photos collaboratif. Cela vous aidera à construire une relation plus riche et engageante tout en vous amusant. Finalement, je vous suggérerais de partager des photos et des vidéos si possible, afin d’accentuer l’aspect humain de l’échange.
Mon expérience avec le programme des Correspondant·e·s bilingues uni·e·s a été réellement mémorable, me permettant de profiter d’échanges avec une personne extrêmement intéressante sur des sujets divers. On a discuté des difficultés qu’on rencontrait dans notre parcours scolaire, de nos aspirations futures, et même de politique. Je vais définitivement participer au programme l’an prochain, et j’espère que vous le ferez aussi, tout en profitant des conseils partagés dans cet article. Et si vous vous inscrivez, qui sait? On sera peut-être des correspondants l’an prochain !
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