J’ai toujours su qu’un jour, je deviendrais enseignante de français. J’ai toujours aimé la lecture, j’ai toujours aimé la langue, j’ai toujours été douée dans mes cours. Déjà au primaire, lorsque je n’avais même pas encore 8 ans, j’annonçais à ma mère que j’enseignerais le français un jour.

« C’est un bon choix, » avait dit ma mère. « Mais tu as encore le temps de changer d’idée! »
« Je ne changerai pas d’idée, » avais-je assuré. « C’est décidé! »

Maéva étudie à l’Université du Québec en Outaouais pour devenir professeure de français au secondaire. En été 2023, elle a fait un stage aux bureaux du Français pour l’avenir à Ottawa pour aider l’équipe marketing et communications. Elle aime la littérature et les jeux de rôle comme Donjons & Dragons.

Aujourd’hui, comme je l’avais prédit toute petite, j’étudie en enseignement. Je commencerai bientôt ma deuxième année d’université dans mon programme. Visiblement, j’ai trouvé mon chemin, et je veux partager avec vous ce que j’aime de mon choix de carrière, et pourquoi j’en ai toujours été aussi fière et aussi certaine.

Raison #1 : La langue française, elle est si belle!

Que dire, que dire, et comment le dire? J’aime le français. Ça a toujours été vrai, et ce le sera toujours. J’aime lire, j’aime écrire. J’aime l’élégance de la langue, j’aime ses subtilités. J’aime la manière dont les mots sonnent, la manière dont les phrases sont construites.

J’aime ce que les gens en ont fait : je suis une grande adepte de musique française, de littérature française, de théâtre français, de films français… À travers Dumas et Victor Hugo, en passant par les pièces de Jean Anouilh et en visitant la beauté majestueuse des chansons de Jacques Brel, d’Indila et de Francis Cabrel, la langue française vit avec une splendeur qu’il est impossible de traduire.

Pour vous le prouver, voici un extrait de Belle, une chanson de la comédie musicale québécoise Notre Dame de Paris :

« Quel est celui qui lui jettera la première pierre?
Celui-là ne mérite pas d’être sur Terre…
Oh, Lucifer, oh! Laisse-moi, rien qu’une fois,
Glisser mes doigts dans mes cheveux d’Esméralda. »

C’est de la poésie. Pour moi, la langue française, en son cœur, est de la poésie.

Raison #2 : L’enseignement, c’est le jardinage de l’avenir!

C’est pas très clair. On dirait que j’affirme que l’enseignement va un jour remplacer le jardinage dans notre futur. En fait, ce que je dis, c’est que les enseignants font pousser l’avenir, ce jardin métaphorique, en prenant soin de l’éducation des élèves (qui sont des plantes).

« Les jeunes sont l’avenir. » C’est ce que les gens disent, non?

Les enseignants ont la chance incroyable d’avoir une influence marquante sur les prochaines générations. Leur travail ne se limite pas à leur matière, loin de là. Ils sont une source de connaissance sur les sujets scolaires, oui, mais aussi sur la culture, sur la société et sur la vie. Ils font grandir les élèves dont ils ont la charge, et ils grandissent avec eux. C’est beau. C’est une richesse précieuse. Moi, je serai fière d’être enseignante. Je serai fière d’aider à modeler notre avenir à tous. Je serai fière de mon jardin.

Raison #3 : Ma culture, je refuse de la perdre!

Le Canada est un pays bilingue. Le bilinguisme fait donc partie de notre culture. Il fait partie de notre identité nationale. Après tout, nous sommes un des 55 pays seulement qui sont officiellement bilingues dans le monde entier! Le bilinguisme et la francophonie donnent des opportunités fabuleuses, et ouvrent un nombre incalculable de portes. Une branche entière de la culture s’offre aux gens qui apprennent la langue de cette culture. Pour moi, la francophonie en vaut la peine.

C’est facile de prendre ce fait pour acquis. Mais moi, dans mes souches québécoises, je sais qu’il a fallu se battre pour garder le droit de parler français. Des Québécois, des Acadiens, et d’autres francophones partout au Canada ont voué une lutte difficile pour avoir droit à la liberté de langue. Être bilingue et respecter la francophonie, c’est faire honneur à leur combat. C’est faire honneur à notre histoire! Et si j’en fais ma carrière, ça compte double, non?

Raison #4 : Les vacances d’été!

Je rigole.

Raison #4 : C’est ce que j’aime.

Moi, dans la vie, j’ai deux passions qui ressortent par-dessus toutes les autres : la littérature, et aider les gens. Donc bien sûr que j’ai choisi l’enseignement du français… Qu’aurais-je pu faire d’autre? À l’école, je réexpliquais des concepts à mes amis lorsqu’ils ne comprenaient pas, j’écrivais des textes pour le plaisir, je lisais constamment. J’enseignais déjà, ou presque. Et je savais déjà ce que je voulais enseigner.

On dit que si tu choisis un travail que tu aimes, tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie. J’espère que c’est vrai. Je sais que je vais aimer ma carrière, mais malgré tout ce que j’ai dit plus haut pour essayer de vous convaincre de la brillance de l’enseignement du français, mes choix sont les miens, ils n’appartiennent qu’à moi.

J’espère que, vous aussi, vous trouverez une carrière qui répond à vos passions.

Categories: Blogue