Et si ton cousin Alex n'était pas certain d'être capable de continuer ses études en français à l'université, que lui dirais-tu? On a créé une conversation fictive qui décrit notre vision idéale de réponses aux doutes qu’Alex pourrait avoir! Ça donnerait quelque chose comme ça :
Pendant la période des fêtes, j’ai eu l’occasion de passer du temps avec mon cousin Alex, qui termine son secondaire cette année. Au fil de nos discussions, il s’est confié à moi en m’expliquant qu’il vivait beaucoup d’anxiété à l’idée de poursuivre ses études en français au postsecondaire. Lui et moi avons un parcours scolaire similaire; nous avons tous les deux étudié en immersion française. Deux ans plus tôt, je partageais les mêmes craintes que lui et j’angoissais à l’idée de me retrouver dans un environnement francophone après le secondaire. J’ai réalisé que plusieurs finissants devaient probablement se poser les mêmes questions que nous, à savoir s’ils seront en mesure de réussir au collège ou à l’université en français.
Il ne cessait de répéter : « Mon français est vraiment loin d’être parfait! Ça me stresse juste à penser étudier en français… »
J’ai donc essayé de le rassurer. « Je comprends tout à fait, et c’était l’une de mes peurs quand j’ai commencé ma première année à l’université. Premièrement, ton français n’a pas besoin d’être parfait pour pouvoir étudier dans la langue. Encore aujourd’hui, il m’arrive d’avoir des doutes, mais mes efforts prouvent que je suis capable d’y arriver. Tu vas poursuivre ton parcours en français justement pour améliorer tes capacités. Le personnel scolaire veut ta réussite; même que plusieurs professeurs francophones ou bilingues se rendent disponibles pour aider les étudiants quand ils ont des questions ou des difficultés. Il ne faut surtout pas hésiter à faire appel à eux! »
« Donc rendu au collège ou à l’université, je peux quand même continuer à obtenir de l’aide? »
« Ben oui Alex! Et la bonne nouvelle, c’est que tu serais étonné de la variété de ressources mises à ta disposition pour t’aider à réussir tes études! Tu peux participer à des séances de tutorat et même suivre des cours de français qui pourraient être crédités. Plusieurs campus offrent des ateliers pour t’appuyer, comme des ateliers d’écriture ou de grammaire ou simplement pour gérer efficacement tes études. Tu pourrais aussi avoir accès à des outils pour t’aider durant tes examens, comme l’utilisation d’un dictionnaire bilingue. Puisque j’ai beaucoup d’examens écrits, j’ai demandé à avoir du temps supplémentaire pour réaliser mes tests. Déjà là, ça m’enlève beaucoup de stress! »
« Mais si j’ai besoin d’aide pour corriger des travaux écrits? Antidote, c’est correct mais parfois, je n’ai pas l’impression qu’il saisit ce que je veux dire sur papier. »
« Antidote ne maitrise peut-être pas toutes les subtilités de la langue, mais plusieurs collèges et universités offrent des services de correction ou de révision de travaux, peu importe la longueur du document. En plus, les services sont gratuits, alors il n’y a aucune raison de ne pas les utiliser! De mon côté, j’ai choisi de faire du jumelage interlinguistique, ce qui me permettait de pratiquer mon français avec une étudiante qui a le français comme langue maternelle. J’ai pu améliorer mon français, mais aussi me faire une nouvelle amie sur le campus! »
« Bon, c’est quand même difficile d’argumenter avec toi… »
« Je sais, mais c’est simplement parce que j’ai raison. Sérieusement, n’hésite pas à utiliser les services de soutien! Non seulement ça t’aidera à améliorer ton français à l’oral, mais aussi à l’écrit. Même les étudiants qui ont étudié toute leur vie en français ne se gênent pas pour utiliser ces ressources. Tout le monde peut en bénéficier. And just sayin’, étudier en français te rend admissible à recevoir plusieurs bourses. »
« Bof, les bourses, il y a juste les chanceux qui en reçoivent, » marmonna Alex.
« Je ne pense pas être plus “chanceuse” que toi. Pour en recevoir, il faut poser ta candidature! Si tout le monde pensait comme ça, il n’y aurait jamais de récipiendaires. J’ai reçu la bourse d’études postsecondaires en français langue seconde cette année. C’est 3 000 $ qu’il aurait été absurde de refuser. »
En lui rappelant que j’étais la preuve vivante qu’il était possible de poursuivre des études en français au niveau postsecondaire, je me félicitais d’avoir persévéré malgré les défis de la langue. J’espérais que ce partage d’expérience apaiserait ses craintes – et celles de futurs diplômés – afin qu'il puisse continuer son parcours scolaire en français en toute confiance.
Le Programme de bourses d’études postsecondaires en français langue seconde (FLS), administré par l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) et financé par le gouvernement du Canada, offre des bourses pour les étudiantes et étudiants anglophones qui débutent un programme collégial ou universitaire afin de les encourager à continuer leurs études en français pour parfaire leur bilinguisme, tout en étudiant dans un domaine qui les intéresse. Ces bourses non renouvelables de 3 000 $ sont disponibles dans plusieurs collèges et universités à travers le Canada.
Pour plus de renseignements : ACUFC.ca/boursesFLS