Un lien naturel… devenu conscient
Le français est ma langue maternelle. C’est avec cette langue que j’ai appris à parler, lire, écrire et penser. Dans mon pays d’origine, le français était partout, il faisait partie du quotidien. Pour être honnête, je ne le voyais pas comme quelque chose de spécial. Il était normal, banal, presque invisible.
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Divine Lobè Manga a 16 ans et est élève en 11ᵉ année à l’école Allain St-Cyr, à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest. Elle est curieuse et passionnée. Elle aime apprendre, lire, tricoter, découvrir de nouvelles choses et jouer au volleyball. Mais ce qu’elle veut par-dessus tout, c’est devenir médecin. C’est un rêve qui la motive chaque jour à donner le meilleur d’elle-même. Et dans ce parcours, le français joue un rôle essentiel, même si cela n’a pas toujours été évident pour elle. |
Mais tout a changé quand je suis arrivée au Canada, et plus précisément dans une région où l’anglais est majoritaire. Quel choc ! Ici, le français n’est plus la langue qu’on entend partout. C’est une langue minoritaire qu’il faut protéger, défendre, faire vivre.
C’est dans ce nouveau contexte que j’ai compris que le français est bien plus qu’un simple outil de communication : c’est une richesse, une identité, une force. J’ai commencé à le voir comme un atout précieux pour mon avenir.
Une langue essentielle pour ma future carrière
Depuis toute petite, j’ai toujours eu un métier en tête, celui de médecin. Je n’ai jamais pensé à autre chose. Et dans ce domaine, la maîtrise de plusieurs langues, dont le français, est un avantage immense.
Le français me permettra d’étudier dans des universités francophones reconnues, que ce soit au Canada, en France, en Belgique ou ailleurs. De nombreuses bourses sont offertes aux jeunes francophones, ce qui pourrait m’aider à accéder à des formations de qualité.
Plus tard, en tant que médecin, parler français me permettra aussi de soigner des patients dans leur langue maternelle, ou seconde langue, et de les comprendre pleinement tout en créant une relation de confiance. Le lien entre un médecin et un patient repose beaucoup sur l’écoute et la communication. Pouvoir parler à quelqu’un dans sa langue, surtout dans un moment de douleur ou d’urgence, peut tout changer.
Comprenez-moi bien, je suis parfaitement bilingue, mais plus tard, j'aimerais pouvoir revenir à Yellowknife et aller partout dans le monde pour soigner les gens en français. Parce que tout compte fait, c’est la langue de ma terre. Même si dans le futur, je deviens multilingue, le français sera toujours ma langue préférée.
Dans certaines régions du Canada et du monde, il y a un grand besoin de professionnels de santé francophones. En gardant ma langue vivante, j’espère pouvoir faire une vraie différence dans la vie de nombreuses personnes.
Dans un monde de plus en plus connecté, parler plusieurs langues, c’est avoir plus de chances, plus d’opportunités, plus d’impact. Et moi, je veux que mon impact soit positif, humain, tourné vers le soin et l’aide à autrui.
Aujourd’hui, je suis fière d’être francophone. Ce que je voyais autrefois comme normal est devenu un trésor à préserver.
Mes études en français ne sont pas juste une continuation de mon passé, elles sont une préparation à mon avenir. Un avenir dans lequel je me vois médecin, capable de parler avec mes patients en français, capable d’apporter des soins de qualité, et surtout, capable de rester fidèle à qui je suis.
Parce que pour moi, parler français, c’est plus qu’un héritage : c’est une mission, une vocation et une promesse envers l’avenir.
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