Très vite, j’ai commencé à écrire. J’écrivais sans compter, comme on respire, simplement parce que j’en avais besoin. Des poèmes maladroits, des récits inventés, des réflexions sincères : tout passait par le papier. L’écriture, c’était mon refuge, mon espace de liberté, mon moyen d’exprimer ce que parfois je n’arrivais pas à dire à voix haute.
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Liliane Melo, depuis l’enfance, a toujours considéré le français comme une évidence dans sa vie. Ses deux parents parlent cette langue, et elle l’a bercée à travers les conversations familiales, les histoires qu’on lui racontait et les livres qu’elle aimait ouvrir, même quand elle ne comprenait pas encore tout. Le français est devenu pour elle une langue intime, familière, mais aussi infinie, avec ses richesses et ses nuances. |
Et puis un jour, c’est mon père qui m’a parlé du Concours national de rédaction de Français pour l’avenir. Ce n’est pas lui qui m’a appris le français — je baignais déjà dedans —, mais c’est lui qui m’a tendu cette chance. Je me souviens encore de ses mots : « Tu aimes écrire, Liliane, pourquoi ne pas essayer ? Tu n’as rien à perdre. » Au début, j’ai hésité. Moi, participer à un concours national ? Est-ce que j’en étais capable ? Et puis, une idée s’est imposée à moi : je voulais savoir jusqu’où mes mots pouvaient m’emmener.
Le concours comme un miroir
Même si je maîtrisais déjà parfaitement le français, ce concours n’était pas « facile » pour autant. Il représentait un véritable défi. Écrire pour moi seule, c’était une chose. Mais écrire pour être lue, jugée, évaluée, c’en était une autre. Là, il ne s’agissait plus seulement de remplir mes carnets, mais de transformer mes pensées en un texte structuré, fort, convaincant. C’était comme si le concours me tendait un miroir : « Regarde, Liliane. Regarde jusqu’où tu peux aller si tu oses. » Et j’ai décidé de relever le défi.
Les doutes, les hésitations, mais aussi la persévérance
Je ne vais pas mentir : au début, j’avais peur. Peur de ne pas trouver les mots justes, peur de ne pas être à la hauteur, peur que mon texte paraisse trop simple ou trop naïf. Je passais parfois de longues minutes devant une feuille blanche, à effacer, recommencer, hésiter.
Mais c’est justement là que j’ai appris la leçon la plus précieuse : l’inspiration ne tombe pas du ciel, elle se construit avec de la persévérance. Chaque jour, même lorsque je n’en avais pas envie, je me forçais à écrire quelques lignes. Parfois elles étaient mauvaises, parfois elles étaient inutiles, mais elles m’ont menée pas à pas vers un texte dont j’ai fini par être fière.
Le soutien et la découverte de moi-même
Pendant tout ce processus, mes parents m’ont soutenue, chacun à leur manière. Mon père, en me rappelant pourquoi j’avais choisi de participer : pour me dépasser. Ma mère, en m’encourageant simplement à croire en moi. Leur confiance m’a portée dans les moments de doute. En écrivant, j’ai découvert des choses sur moi-même. J’ai compris que j’étais capable de discipline, que je pouvais transformer ma passion en une force. J’ai appris que mes mots pouvaient dépasser le simple cadre de mon journal intime pour toucher des lecteurs que je ne connaissais pas. Et, surtout, j’ai compris que je ne devais pas avoir peur de ma propre voix.
La récompense
Quand j’ai appris que mon texte avait été reconnu, mon cœur s’est rempli d’une émotion difficile à décrire. Ce n’était pas seulement de la joie, ni seulement de la fierté. C’était comme une confirmation silencieuse : oui, mes efforts en valaient la peine, oui, mes mots avaient du poids, oui, j’avais eu raison d’oser.
Recevoir cette reconnaissance a été un moment fort, mais la vraie victoire était ailleurs. Elle était dans le chemin parcouru, dans le fait d’avoir eu le courage d’essayer, dans les soirées passées à réécrire, dans les hésitations transformées en phrases sûres.
Plus qu’un concours : une leçon de vie
Aujourd’hui, je comprends que ce concours a été bien plus qu’une compétition d’écriture. C’était une expérience humaine et personnelle, une étape qui m’a permis de me révéler. Il m’a appris que les défis, même intimidants, ne sont pas là pour nous écraser mais pour nous élever. Il m’a montrée que je pouvais repousser mes propres limites, que je pouvais transformer mes doutes en force et que, finalement, j’étais capable d’aller plus loin que je ne le croyais.
Conclusion
Si je devais résumer, je dirais que le Concours national de rédaction a été pour moi un défi transformateur, un miroir de mes forces et de mes fragilités. Il m’a permis de tester mes limites, de grandir et de découvrir que mes mots pouvaient voyager plus loin que je ne l’imaginais.
Je garderai toujours cette expérience dans mon cœur, non seulement pour la reconnaissance qu’elle m’a apportée, mais pour la certitude qu’elle a gravée en moi : écrire n’est pas seulement un talent ou une passion, c’est un chemin, et chaque mot est une victoire, Et Comme mon père aime me le répéter : les mots ont une âme, et le français est une langue intelligente.
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